De Pons à Royan

mise à jour le 30 aout 2014 µ

 

Point de départ de la ligne vers Royan, la gare de Pons est située sur la section Beillant à Saint Mariens sur ligne Paris Bordeaux Etat

Elle fait partie du réseau de la Compagnie du Chemin de fer de la Seudre, créée le 9 mai 1867 à Pons, et dont le siège social était basé au 60, rue de Caumartin, à Paris.

Cette compagnie, après bien des déboires dont la guerre de 1870, avait reçu le 2 novembre 1871 du Conseil général de Charentes Maritime la concession des lignes de Pons à Royan et de Saujon à la Grève. La concession portait sur l'exploitation, la traction, l'entretien du matériel roulant et de la voie et sa surveillance.

La section de Pons à Royan sera ouverte 28 aout 1875, suivie le 2 février 1876 par la ligne de la Grève.

Très vite, l'exploitation se révèle déficitaire, malgré la pose d'une deuxième voie en gare de la Grève et un accord passé avec la compagnie des Charentes pour la tarification du transport des huitres et du sel.

La compagnie de la Seudre sera classée d'intérêt général le 17 juillet 1879, puis rachetée par l'Etat le 27 juillet 1880.

 


Pons

 

Pons, point de départ de la ligne (coll EDL)

 


Jazennes- Tanzac

 


Gémozac

Train en gare de Gémozac avec la voie métrique au premier plan


St André de Lidon


Cozes


Les carrières

 


Saujon

 

A partir de Saujon était à l'embranchement des lignes de La Grève et de Royan. Elle sera relié à Saintes à partir de 1901, et exploité seulement à partir de 1912.


Medis

 

 

 


Royan

 


En gare de Royan, le voyageur pouvait emprunter le tramway à vapeur à voie étroite, qui desservait les plages. Ce tramway, posé à l'initiative de la ville de Royan, est exploité par la société Decauville de 1890 jusqu'en 1894, puis par la Société Générale des Tramway de Royan (TR). Cette ligne, à partir de la gare Etat, desservait Pontaillac-Falaise. A partir de 1891, elle est prolongée coté ouest vers la plage de Pontaillac, et coté Est vers St George de Didonne. Toutefois, l'embranchement entre les plages et la gare Etat sera supprimé vers 1893 en raison d'un trop faible trafic. En 1896, la ligne est prolongée jusqu'à la Grande Côte, également exploitée par les TR.

Cette ligne à voie de 60cm était exploitée à l'origine par du matériel de la société Decauville, premier exploitant, et semblable à celui qui avait été présenté lors de l'exposition universelle, dont les locomotives articulées 020-020 et les baladeuses ouvertes. Ces machines seront ensuite remplacées par des petites 021T Weidneck, puis par des 031T du meme constructeur dont deux auront leur baches à eau modifiées pour améliorer la visibilité.

 

De la Grande Côte à Ronce les Bains, une autre ligne à voie de 1m, était exploitée par l'Administration des eaux et forêts. Initialement destinée au transport des bois et à traction hippomobile dans la fôret de la Coubre, cette ligne sera progressivement utilisée à des fins touristiques à la belle saison, à l'aide d'automotrices ouvertes. Inutilisée après la première guerre mondiale, cette ligne sera alors convertie à voie de 60cm et le raccordement réalisé en gare de la Grande Côte permettra de prolonger l'exploitation des Tramway de Royan jusqu'à Ronce les Bains. Toutefois, la traction à vapeur étant interdite dans cette partie boisée, l'exploitant fera l'acquisition de 6 automotrices dont l'aspect était semblable aux baladeuses ouvertes.

L'ensemble de cette ligne sera utilisée par l'occupant pour les travaux du mur de l'Atlantique, puis abandonnée et déposée après guerre.


Pour en savoir plus

- Petits trains de jadis, éditions du Cabri, tome 8 (Ouest) Tramway de Royan