Le groupe de Gisors

Mise à jour 6 sept 2015 µ

Cette page est consacrée aux lignes de chemin de fer qui constituaient ce que l'on appelera le "réseau de l'Eure".


Historique

En 1865, le conseil général de l'Eure arrete un projet complet d'un réseau d'intérêt local destiné à completer le réseau construit par la Compagnie des Chemins de fer de l'Ouest.

  • Glos Montfort à Pont Audemer,
  • Gisors à Pont de l'Arche,
  • Gisors Vernon,

La ligne de Glos Montfort à Pont Audemer est attribuée à Mms Charles-Joseph Odon, M de Chamont-Quitry et Nicolas Lerffart par convention du 23 aout 1865. Ces concessionnaires s'étant désistés, la concession est réattribuée à Mr Claude Girard le 9 mars 1866. La ligne est déclarée d'utilité publique le 6 juin 1866 et ouverte à la circultion le 26 aout 1867.

La ligne de Gisors à Pont de l'Arche, et un embranchement vers le port de Poses est concédée le 23 aout 1865 à Mr Teuré fils, Alfred Ferault, et Julien Chéron. Après le désistement de Julien Chéron, une nouvelle convention est signée le 1er mars 1867.

Le 18 juillet 1867, Teuré et Férault créent la compagnie du chemin de fer de Pont de l'Arche à Gisors. Les travaux sont menés rapidement et la ligne ouverte le 29 décembre 1868.

La ligne de Gisors à Vernon, est concédée à Mm Claverie et Desroches par convention du 11 septembre 1866. L'utilité publique n'étant valable que jusqu'à Vernonnet, il faudra integrer la construction du pont sur l'Eure à Vernon pour relier la ligne à la gare de l'Ouest, et revoir la déclaration d'utilité publique le 29 avril 1868. Entre temps, Mr Desroches obtenait le 23 aout 1867 la concession des lignes de Dreux à Acquigny et de Pacy sur Eure à Vernon.

Le 6 juin 1868, Claude Girard cède ses droits aux banquiers parisiens Teuré et Férault

 


Infrastructure

Ligne de Glos Montfort à Pont Audemer

  • Glos Montfort
  • Monfort -St-Philbert
  • Appeville (halte)
  • Condé-sur-Risles
  • Corneville-St-Paul
  • Pont Audemer

 

 

Ligne de Gisors à Pont de l'Arche:

  • Gisors Embranchement (ligne Pontoise à Dieppe)
  • Gisors Ville
  • (Embranchement)
  • Bézu - Saint - Eloi
  • Bernouville (halte)
  • Etrepagny
  • Le Thil (halte)
  • Saussay -Ecouis
  • Lisors - Verclives
  • Menesqueville
  • Charleval
  • Fleury sur Andelle
  • Radepont
  • Pont saint pierre
  • Romilly - sur - Andelle
  • Pitres (halte)
  • Pont de l'Arche

 

Carte actuelle des environs de Gisors (source IGN) avec ajout des lignes: 1 = vers Gournay en Bary, Serqueux et Dieppe; 2 = ancienne ligne vers Beauvais; 3 = vers Pontoise et Paris; 4 = ancienne ligne versVernon et Pacy sur Eure; 5 = ancienne ligne vers Pont de l'Arche (actuelle voie verte)

Ligne de Gisors à Vernon

Cette ligne est ouverte en deux tronçons: Gisors Vernonnet le 15 juillet 1870 & Vernonnet - Vernon le 15 mai 1870.

  • Gisors Embranchement ((ligne Pontoise à Dieppe)
  • Gisors Ville
  • (embranchement)
  • Inval (halte)
  • Dangu pont
  • Dangu
  • St Clair sur Epte
  • Berthenouville
  • Aveny - Montreuil
  • Bray Lu
  • Fourges
  • Ste- Genevieve
  • Giverny (musee monet)
  • Vernonnet
  • (pont sur bras St Jean )
  • (pont sur la seine)
  • Vernon
 

Ligne de Vernon à Pacy sur Eure

  • Vernon
  • Normandie (halte)
  • Douains - Blaru
  • Pacy sur eure
 

 

 

A St Clair sur Epte un Ep au pk 14+560 desservait deux usines, d’abord la société Schmid qui recevait des tôles et expédiait des fûts métalliques pour les centres de raffinages, ainsi qu’une société de traitement des vieux papiers, pailles, chiffons et qui expédiait des rouleaux de papier neuf, il reste juste une trace de cette Ep sur une petite route en cul de sac ou les rails sont restés incrustés dans le passage de celle-ci.

A Bray - Lu la société Vieille Montagne reçoit des wagons de lingot de zinc, l’EP a disparu avec les travaux de la voie verte et aussi des aménagements de la commune. Au pk 27+260 l’Ep des établissements Morel expédient des wagons de bois

Nous approchons maintenant de Gasny ou au pk 27+514 on trouve la première entrée de l’EP de la société Lutétia maintenant Clergeau (cartonnerie) avec une deuxièmes entrée côté Gasny au pk 28+107.

Au Pk 29+100 EP AFSA (chaudronnerie et métallurgie) ainsi que la société Américain Air Filter. En 1985 deux trains quotidiens, du lundi au vendredi desservaient la ligne, le premier de bout en bout et le second jusqu'à L’EP Schmid .Le nombre de wagons varie de 3 à 5 suivant la demande, ce qui donnait un trafic mensuel autour des 150 wagons pour un transport d’arrivages de 5 700 T et d’expéditions de 3 300 T (janvier 1985).

L'usine "Vieille Montagne" à Bray-Lu

 


Architecture

 

Gisors Ville, situé après Gisors Embranchement

Dangu.

Infrastructure


 

Pont de Vernon.

 


Exploitation

 

 

Reproduction des horaires applicables au 1 septembre 1918

Matériel

Matériel des compagnies Girard/Desroches:

A l'origine, l'exploitation est assurée par six machines du contructeur Schneider construites d'un type adapté aux lignes secondaires. Selon l'habitude de l'époque, elles sont baptisées "L'Andelle", "L'Epte", "La Levrière", "La Réveillon", "Le Vexin", "Le Gladiateur". En 1867 le parc est complété d'une série de quatres machines destinées à la ligne Gisors - Pont de l'Arche. Baptisées "l'Eure", "L'Iton", "Le Bohu", "Incarville", L'année suivante, elles seront numérotées 1 à 4 l'année, tandis que l'ouverture de la ligne de Gisors à Vernon voit l'arrivée de 7 machines complementaires, elles aussi de type 030T, et numerotée 5 à 13.

Matériel de l'Orleans Rouen

La reprise de la compagnie par l'Orléans Chalons voit le retrait de 7 machines, la compagnie de l'OR, exploitant le réseau, se voit dans l'obligation de commander de nouvelles machines. En attendant la livraison , il loue des machines à d'autres réseaux. C'est d'abord trois machines du Nord qui arrivent sur le réseau: les machines 438 "Le Vautour", 442 "La Grue", 443 "L'Autruche". Mais ces machines à dix roues sont très lourdes et inadaptées à une ligne secondaire. En 1873, le préfet en interdit l'utilisation, et demande à l'OR de trouver de nouvelles machines. le réseau se tourne alors vers la compagnie de l'Est et lui loue ses machines 108 "Darmstadt", 237 "Dannemarie", puis vers la Compagnie d'Orléans, 619 "Chalonette", 631 "Le Loiret", 638 "Bourgueuil", 641 "Saint Nazaire", 644 "Belle Isle".

En attendant la livraison du matériel commandé à Tubize, l'Orleans Chalons achete trois machines d'occasion construite par Gouin pour la compagnie universelle du canal maritime de Suez: les trois machines anciennement numérotées 4 à 6 deviennent les 91 "Glos Montfort", 92 "La Risle" et 93 "Pont Audemer". Une autre machine construite par Corpet est achetée quant à elle à l'entreprise de travaux public JB.Harel et devient la 147 "Le Grand ecart".

A partir de 1872, 11 machines neuves sont réceptionnées des établissements Tubize et autorisées à circuler dans l'Eure (23 à 25, 102 à 107, 201 à 202) et dans l'Eure et Loire (21, 22, 101)

En juin 1874, l'Orleans Rouen reprend l'exploitation et réattribue les machines aux lignes en reaffectant les anciennes machines de l'Orleans Chalons.

En 1875 le réseau achete 5 machines supplémentaires à la société Cail, numérotées 60 à 64, le préfet ayant à nouveau émis des réserves sur les machines belges.

Materiel Ouest.

1377

 

 

 

 

 

Machine n°5 Le Vexin de l'Eure (coll JPVL)

 

Machine 441 de la série 437 à 444 louée au Nord


Sources:

Le Train, les archives Ouest etat tome I

Horaire Etat applicable au 1er septembre 1918

Les dépots à vapeur de l'Ouest, edition La Vie du Rail, par O.Constant et M.Chavy