|
Parmi les curiosités du réseau de l'Etat figure les Tramways
de la Vendée. Ce département a été desservi
assez tardivement par le chemin de fer et lors de la création
des chemins de fer de l'Etat il n'existe pas de réseau à
voie métrique en Vendée. Les premiers projets naissent
vers 1894, notamment avec un projet de ligne de Nantes à Légé.
Le réseau de l'Etat qui ne souhaite pas avoir de concurrence
dans un secteur où il est déja présent avec le
PO, va proposer ses services au département de la Vendée,
et se voit attribué en juin 1896 la construction d'un premier
réseau constitué de 5 lignes. Ces lignes seront établies
en voie métrique pour compléter le réseau à
voie normale déja existant.
En 1912, le réseau de l'Etat se voit attribuer 6 nouvelles lignes,
qui seront partiellement construites. Le rachat de la ligne Challans
Fromentine qui avait été concédée à
un autre exploitant permet d'obtenir un réseau secondaire homogène
d'environ 370km. .
Cette page vous permet de vous faire une idée de ce qu'était
ce réseau ferré.
Challans Fromentine
Cette ligne prend son départ en gare Etat de Challans,
sur la ligne Nantes La Roche sur Yon. Après l'arret de
Challans Ville, elle desservait Sallertaine, St Gervais le Marais.
Elle rejoint alors le tronçon Beauvoir sur Mer à
La Barre de Mont qui sera commun avec la ligne de Bourgneuf aux
Sables d'Olonnes. Elle quitte ensuite ce tronçon pour arriver
à Fromentine. Le trafic avec l'Ile de Noirmoutier à
conduit à prolonger la voie jusqu'au port.
|
|
Bourgneuf en Retz aux Sables D'Olonnes
Cette ligne ouverte entre 1922 et 1925 suivait la côte.
A partir de la gare Etat de Bourgneuf située sur la ligne
Nantes Pornic, la ligne passe tout d'abord à Bouin, puis
à la station de Bouin ville, puis retrouve la ligne de
Challans Fromentine à Beauvoir sur Mer.A La barre de Mont,
la ligne longe la D38 jusqu'à Notre Dame de Monts, puis
Saint Jean de Monts, Orouet, Le Pissot. La gare suivante de St
Hilaire de Riez est commune avec l'Etat et la ligne de Commequiers
à Croix de Vie Saint Gilles.
Quittant la ligne Etat, les Tramways de la Vendée desservent
Sion sur l'Océan, avant de rejoindre à nouveau la
ligne Etat de Croix de Vie. Un tronçon de voie à
trois files de rails permettent alors de rejoindre la gare Etat
de Croix de Vie.
La ligne franchit ensuite la Vie sur un pont polygonal pour rejoindre
la commune voisine de Saint Gilles pour gagner ensuite en accotement
de route la station de Brétignolles sur Mer. Elle arrivait
alors à la gare Etat des sables d'Olonnes.
|
|
Luçon à L'aiguillon sur Mer
Après avoir quitté la gare Etat de Luçon,
la ligne des TV passe à Luçon port où elle
coupe à niveau les voies Etat du port. Elle rejoint alors
Triaize, St Michel en herm, puis rejoint l'Aiguillon ville. Cette
commune située sur l'estuaire de la Lay, et la ligne descendait
jusqu'au port. Cette ligne relativement courte était très
rentable grace au tourisme et au transport des produits de marée.
Elle sera la dernière à fermer .
En revanche, le projet d'extention de la ligne à partir
de Triaize vers Velluire puis benet à la limite du département
ne sera jamais réalisé.
|
|
Roche sur Yon à Legé
A partir de la gare Etat, la ligne passait devant une coopérative
agricole, puis passait l'aiguille séparant les lignes de
Lege et des Herbiers. Elle passe ensuite successivement sous les
lignes Etat de Bressuire et Nantes.
près un tronc commun avec les lignes Etat, elle passe
par les villages de Mouilleron la Ribotière, La Poiré
sur Vie, dessert Beaufou, puis rejoint Palluau. Suivant la N178,
elle dessert ensuite St Etienne du Bois, La Noué Leger
et rentre sur le département de Loire Inférieure
jusqu'au village de Légé. Cette gare avait des installation
commune avec la ligne de Nantes à Leger, exploitée
par la Compagnie Française des Chemins de fer à
Voie Etroite ( CFVE). La présence des deux compagnies explique
l'existence de deux remises à machines distinctes, celle
des TV étant parallèle à la ligne.
|
|
Roche sur Yon aux Herbiers
A la bifurcation des lignes Légé, la ligne prenait
à droite et suivait la N160 en accottement. Elle passe
successivement les gares de La Ferrière, La Merlatière,
Les Essarts, St Florence, puis les Quatre Chemins de l'Oie, gare
de jonction avec la ligne TV Luçon - Montaigu. Ensuite
la ligne dessert Vendrennes, Les Herbiers Ville, puis enfin le
terminus situé dans la gare commune des Herbiers Etat.
|
|
Luçon à Montaigu
A la sortie de la gare Etat de Luçon,
la ligne longeait la voie normale, pour atteindre un premier village
de Gemme-La-Plaine. En accotement de la N137, la ligne passe par
St Jean de Beugné, Sainte Hermine, Féole, La leue,
le Chapre, De l'autre coté de la vallée de Grand lay,
elle retrouvait la plate forme de la ligne Etat La Roche sur Yon
à Bressuire, et entrait en tronc commun en gare Etat de Chantonnay.
A la sortie de la gare Etat, un passage supérieur permet
à la ligne de se retrouver la plateforme de la ligne Chantonnay
Cholet qu'elle suit sur deux kilometres, avant de retrouver la N137
qu'elle suit en accotement. Elle traverse alors le village de St
Vincent Stertangles en évitant la gare Etat, oblique à
l'ouest pour passer à St Cecile, retrouve la N137 et passe
à la gare d'embranchement des Quatre Chemins de l'Oie. |
|
Les Sables d'Olonnes à Luçon.
A la sortie de la gare Etat des Sables,
la ligne longeait la D949 jusqu'à Talmont, ou se situait
la bifurcation vers Champ St Père. Elle partait alors vers
le sud est en longeant la D21 et passait par Jard puis à
St Vincent sur Jard. Elle s'enfonçait alors vers l'intérieur
pour désservir Longeville, Bernard, Angles, Moricq, Grues,
St Denis du Payré, Lairoux, Chasnais. Elle retrouvait alors
à nouveau la D949 qu'elle suivait jusqu'à Beugné
l'Abbé. Elle obliquait ensuite vers la gauche, pour passer
au dessus de la voie normale la Roche sur Yon-La Rochelle, avant
d'entrer en gare de Luçon. |
|
|
|
Matériel roulant:
Pour assurer la traction de ses trains, les tramways de la Vendée
possédaient diverses locomotives à vapeur:
- 18 locomotives Decauville de type 030T n° 1 à 18. Ces
machines très courtes seront modifiées par la suite,
notamment par ajout d'un lest supplémentaire et par le rallongement
des caisses à eaux. Certaines machines de cette série
seront retirées du parc après 1914.
- 3 locomotives Corpet Louvet de type 030T n°101 à 104,
livrées en 1902.
- 3 locolmotives Corpet Louvet de type 030T n° 201 à
203, livrées en 1911-12
- 3 locomotives Corpet Louvet de type 030T n° 301 à 303.
Il s'agit en fait des machines initialement livrées en 1895
au Challans à Fromentine où elles étaient numérotées
1 à 3.
- 7 locomotives Piguet de type 130T numérotées 401
à 407, livrées en 1919
- 4 locomotives Corpet Louvet de type 130T livrées entre
1925 et 1928
- 3 locomotives Corpet Louvet, achetées d'occasion en 1930
aux Economiques des Charentes.
- 5 locomotives Corpet Louvet, de type 130T lourd, livrées
en 1930.
Les tramways de la Vendée introduisent dès 1922 les premiers
autorails de France.
- le premier autorail des TV est une construction réalisée
sur la base d'une voiture voyageur B67, motorisée à
l'aide d'un moteur Peugeot de 35cv. Ce prototype sera équipé
d'un gazogène vers 1924, puis le moteur d'origine datant
de 1909 remplacé par un moteur White vers 1927. Cet autorail
circulera jusque vers 1935.
- 2 autorails TV1 et TV2 construits sur la base d'un chassis Renault
achetés en 1923. Ils étaient munis d'un essieu arrière
moteur et d'un bogie porteur avant.
- 4 autorails Verney TV4 à TV8 livrés entre 1933 et
1937. Ces autorails étaient en fait de types divers.
- 4 autorails Billard 701 à 704 livrés en 1939 ( exploitant
CFD)
|