Matériel Roulant (métrique):
Locomotives
Le matériel roulant à voie métrique du réseau
breton comprenait à l'origine 16 petites locomotives de type
120T. ces locomotives sont construites par SACM de Belfort entre 1892/93
pour les E201 à E209, et par la Société franco
belge de Raismes entre 1897/98 pour les E210 à 216.
Ces machines étaient destinées à assurer la traction
des trains voyageurs. Avec des roues motrices de 1,20m, elles étaient
particulièrement adaptées à la traction de trains
legers et pouvaient atteindre 55km/h en palier, d'ou le surnon de "coureuses".
elles circueleront jusqu'en 1946, essentiellement sur les lignes sud
du réseau.
Pour le service marchandise, le réseau breton achète
une série de trois machines de type 031T, initialement construites
par SACM et initialement destinées au réseau du Cher.
Elees seront rapidement utilisées au service de manoeuvre après
l'arrivée des machines mallet.
Pour faire face au trafic lourd de primeur, le réseau breton
investit à partir de 1895 dans des machines de type mallet. ces
machines articulées ont une forte adgérence et peuvent
circuler sur les courbes à faible rayon du réseau. Une
série de machine de type 020-020t E401 à 407 est commandée
à la SACM de Belfort entre 1895/96
Machine mallet type 020-020T du réseau
breton
A partir de 1904, le réseau breton reçoit
une nouvelle série de 5 machines de type 230T. Ces locomotives
ont été construites par la société Franco
Belge à Raismes et seront numérotées E321 à
325. La série sera completée en 1909 par 7 lomotives identiques
construites par Fives Lille et numérotées E326 à
332
Machine E332 du réseau breton
préserve sur le CFBS (photo S.Dauzet)
Cette série de machine sera completée à
partir de 1911 par la commande aux établissement Piguet à
Lyon de 9 machines de type 030-030T. En raison du conflit, les machines
seront livrées entre 1911 et 1915, et la série sera finalement
limitée à 8 unités numérotées E411
à 418.
Machine Mallet type 030-030T du réseau
breton
Le parc du réseau breton sera completé après
la seconde guerre de plusieurs machines de provenance diverses: une
120T SACM de 1891 construite pour les économiques du Cher, une
030T Corpet Louvet provenant des chemins de fer armoricains, une 030-030T
Cortpet Louvet de 1913 construite pour les chemin de fer du centre
Schéma temporel d'utilisation
des machines à voie métrique*
Comme sur beaucoup de réseaux secondaires, les autorails font
leur apparition à la fin des années 30.
Voitures voyageurs:
Les voitures voyageurs sont essentiellement des voitures en bois à
bogies et plateformes. Les voitures du réseau breton étaient
construites selon une disposition classique à l'époque
sur les chemins de fer secondaires: un chassis métallique porté
par deux bogies, renforcé par des tirants, et une caisse en bois
de teck facile à entretenir.
Le réseau breton incorpore dans son parc plusieurs séries
de matériel fabriqué par De Dietrich:
- 15 voitures de 58 places de 3eme classe livrées en 1891, 1892
et 1895
- 6 voitures mixtes de première et seconde classe livrées
en 1897 et 1899
- l'inévitable voiture-salon destinée essentiellement
aux déplacements des personnalités sur le réseau.
Voiture mixte ABf85 du Réseau
Breton présentée à l'exposition universelle de
Paris en 1900
Le Réseau Breton complete son parc après
1903 aux établissement Carel:
- 20 voitures de 3eme classe sont livrées en 1903
et 1909
- 4 voitures de première et seconde classe en 1911.
Ces dernières voitures initialement destinées à
la ligne de Camaret étaient batisées voitures "bains
de mer" et étaient reconnaissables à leurs bogies
inspirés des bogies US et au réservoir d'eau situé
en toiture.
Par ailleurs, le parc du réseau breton comprenait
des voitures tout particulièrement destinées aux services
des trains mixtes, trains composés de wagons marchandises et
d'une voiture voyageur.
Ces voitures mixtes du réseau breton construites par De Dietrich à
partir de 1891 avaient la particularité de permettre un accès
aux trois classes 1ere, 2eme et 3eme. Elles comportaient de plus un
compartiment à bagages et un frein, d'où l'immatriculation
très spéciale de ABCDf.
Voiture ABCDf du RB au CFBS en 1991 après
restauration (photo R.Arzul )
Sur les premières unités, la partie comportant
quatre fenêtres était séparée en deux compartiments de première
et seconde classes. Après un couloir latéral de séparation on
trouvait un grand compartiment de 3ème dans lequel les sièges
était disposés en long avec un poêle de chauffage au centre. Ensuite
se trouvait un compartiment à bagages avec niche à chien et compartiment
postal fermé. La présence du compartiment postal fermé
nécessitait la présence de deux portes donnant sur la
plateforme d'extrémité située coté fourgon.
Détail du compartiment fourgon
sur la voiture en cours de restauration au CFBS en 1991
A partir de 1895, le Réseau Breton augmentera son
parc avec des voitures similaires construites par De Dietrich puis Carel
mais avec seulement 7 places de premières classe et 19 places
de seconde classe. Cette nouvelle disposition entraine des différences
dans la position du couloir central et du nombre de fenetres.
date |
nos |
constructeur |
places |
tare |
1891 |
Cf 101 à 105 |
De Dietrich |
C58 |
10.7t |
1892 |
Cf 106 à 111 |
'' |
'' |
10.7t |
1895 |
Cf 112 à 115 |
'' |
'' |
10.7t |
1897 |
ABf 81 à 84 |
'' |
A15B21 |
10.5t |
1899 |
ABf 85 à 86 |
" |
A18B24 |
11.5t |
1899 |
Cf 116 à 119 |
" |
C58 |
10.7t |
1899 |
ABfy 1000 |
" |
Salon |
11t |
1903 |
Cf 120 à 129 |
Carel |
'C58 |
10.5t |
1909 |
Cf 130 à 139 |
'' |
'C58 |
10.5t |
1911 |
ABfy 88 à 91 |
" |
A14B21 |
12t |
Synthèse des voitures voyageurs du réseau
breton (hors mixtes)
date |
nos |
constructeur |
places |
tare |
1891 |
ABCDf 1 à 5 |
De Dietrich |
A5B9C22 |
11t |
1892 |
ABCDf 6 à 11 |
'' |
'' |
11t |
1894 |
ABCDf 12 à 15 |
'' |
'' |
11,5t |
1895 |
ABDf 51 à 54 |
'' |
A7B19 |
11t |
1903 |
ABDf 57 à 60 |
Carel |
'' |
11t |
1909 |
ABDf 61 à 65 |
'' |
'' |
11t |
Synthèse des voitures mixtes à compartiment
du réseau breton
Wagons marchandises:
Le parc de wagons marchandises était particulièrement
important sur le réseau breton puisque l'on comptait environ
900 unités.
Ils étaient repartis selon le schéma suivant:
- 35 fourgons à bagages numérotés
Df 201 à 235
- 296 couverts non freinés numérotés
K 301 à 596
- 148 couverts freinés numérotés
Kf 1451 à 1598
- 168 tombereaux non freinés numérotés
Ul 501 à 668
- 86 tombeaux freinés numérotés
ULf 1651 à 1736
- 52 plats à traverses pivotantes QM 901 à
952
- 105 plats non freinés à bords rabattants
HM 701 à 805
- 45 plats freinés à bords rabattants
HMf 1851 à 1895
Certains de ces véhicules , notamment les couverts
K406,453,493, Kf 1574, 1594, 1595, seront adaptés au traffic
de marée et étaient reconnaisables à leur livrée
blanche.
Par la suite, 16 voitures voyageurs seront ultérieurement
transformées en plats à bogies (HMy 2001 à2016),
et le fourgon Df220 sera transformé en citerne
Matériel de service:
Le parc de service comportait le train de secours: la
grue de secours S3000 , le plat S3001 (ex plat HM 713) spécialisé
au transport des agrès, un plat S3004 (ex HMf 1856), un couvert
S3005 (ex K464) , la voiture S3002 (ex ABDf 8) et le couvert Kfx 1460
dédiés au train de secours,
Ensuite le parc de service était composé
des draisines Billard n°1 à 16 (rejointes en 1949 par deux
draisines identiques 17 et 18 provenant d'autres réseaux),
d'un plat Kf 1588 pour le tarrage des bascules, la citerne de désherbage
QMo 949
Autorails:
A partir de 1936, le réseau breton voit circuler
à titre d'essai l'autorail type NR de la société
De Dion Bouton. cet autorail sera ultérieurement livré
au réseau SE de la Somme. Le réseau breton passe commande
de plusieurs autorails:
- en 1939 il commande deux autorails à bogies
type OC2 de la société De Dion bouton, dérivés
du type OC1 livrés au CF des Cotes du nord. Toutefois, en raison
du conflit, la livraison de ce matériel ne sera effective qu'en
1948.
- Trois autorails type NJ et deux remorques construites
par De Dion sont livrés en 1951. Il s'agit d'autorails provenants
du chemin de fer de valmondois à Marines construit en 1935
et de conception plus ancienne à essieux.
- Trois autorails à bogies Decauville type DXW,
initialement destinés au chemin de fer d'Indochine.
- Trois autorails à essieux et deux remorques
Billard provenant des tramways l'Ille et Vilaine construits en 1938
arrivent en 1952 sur le réseau,
- Enfin deux autorails type OC1 de Dion initialement
aux cotes du nord arrivent sur le réseau en 1957